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Le Blog de l'Art Sacré

11 novembre 2007

Motu Proprio Summorum Pontificum sur la «Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970» (7 juillet 2007)

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LETTRE DU PAPE
BENOÎT XVI
AUX ÉVÊQUES QUI ACCOMPAGNE LA
LETTRE APOSTOLIQUE "MOTU PROPRIO DATA"
SUMMORUM PONTIFICUM
SUR L'USAGE DE LA LITURGIE ROMAINE
ANTÉRIEURE À LA RÉFORME DE 1970

 

Chers frères dans l’Episcopat,

C’est avec beaucoup de confiance et d’espérance que je remets entre vos mains de Pasteurs le texte d’une nouvelle Lettre Apostolique « Motu Proprio data », sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Ce document est le fruit de longues réflexions, de multiples consultations, et de la prière.

Des nouvelles et des jugements formulés sans information suffisante, ont suscité beaucoup de confusion. On trouve des réactions très diverses les unes des autres, qui vont de l’acceptation joyeuse à une dure opposition, à propos d’un projet dont le contenu n’était, en réalité, pas connu.

Deux craintes s’opposaient plus directement à ce document, et je voudrais les examiner d’un peu plus près dans cette lettre.

En premier lieu il y a la crainte d’amenuiser ainsi l’Autorité du Concile Vatican II, et de voir mettre en doute une de ses décisions essentielles – la réforme liturgique.

Cette crainte n’est pas fondée. A ce propos, il faut dire avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment la Forme normale – la Forma ordinaria – de la liturgie Eucharistique. La dernière version du Missale Romanum, antérieure au Concile, qui a été publiée sous l’autorité du Pape Jean XXIII en 1962 et qui a été utilisée durant le Concile, pourra en revanche être utilisée comme Forma extraordinaria de la Célébration liturgique. Il n’est pas convenable de parler de ces deux versions du Missel Romain comme s’il s’agissait de « deux Rites ». Il s’agit plutôt d’un double usage de l’unique et même Rite.

Quant à l’usage du Missel de 1962, comme Forma extraordinaria de la Liturgie de la Messe, je voudrais attirer l’attention sur le fait que ce Missel n’a jamais été juridiquement abrogé, et que par conséquent, en principe, il est toujours resté autorisé. Lors de l’introduction du nouveau Missel, il n’a pas semblé nécessaire de publier des normes propres concernant la possibilité d’utiliser le Missel antérieur. On a probablement supposé que cela ne concernerait que quelques cas particuliers, que l’on résoudrait localement, au cas par cas. Mais, par la suite, il s’est vite avéré que beaucoup de personnes restaient fortement attachées à cet usage du Rite romain, qui leur était devenu familier depuis l’enfance. Ceci s’est produit avant tout dans les pays où le mouvement liturgique avait donné à de nombreuses de personnes une remarquable formation liturgique, ainsi qu’une familiarité profonde et intime avec la Forme antérieure de la Célébration liturgique. Nous savons tous qu’au sein du mouvement conduit par l’Archevêque Mgr Lefebvre, la fidélité au Missel ancien est devenue un signe distinctif extérieur; mais les raisons de la fracture qui naissait sur ce point étaient à rechercher plus en profondeur. Beaucoup de personnes qui acceptaient clairement le caractère contraignant du Concile Vatican II, et qui étaient fidèles au Pape et aux Evêques, désiraient cependant retrouver également la forme de la sainte Liturgie qui leur était chère ; cela s’est produit avant tout parce qu’en de nombreux endroits on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions du nouveau Missel; au contraire, celui-ci finissait par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité; cette créativité a souvent porté à des déformations de la Liturgie à la limite du supportable. Je parle d’expérience, parce que j’ai vécu moi aussi cette période, avec toutes ses attentes et ses confusions. Et j’ai constaté combien les déformations arbitraires de la Liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l’Eglise.

C’est pour ce motif que le Pape Jean-Paul II s’est vu dans l’obligation de donner, avec le Motu proprio « Ecclesia Dei » du 2 juillet 1988, un cadre normatif pour l’usage du Missel de 1962; ce cadre ne contenait cependant pas de prescriptions détaillées, mais faisait appel de manière plus générale à la générosité des Evêques envers les « justes aspirations » des fidèles qui réclamaient cet usage du Rite romain. A cette époque, le Pape voulait ainsi aider surtout la Fraternité Saint Pie X à retrouver la pleine unité avec le successeur de Pierre, en cherchant à guérir une blessure perçue de façon toujours plus douloureuse. Cette réconciliation n’a malheureusement pas encore réussi; cependant, une série de communautés a profité avec gratitude des possibilités offertes par ce Motu proprio. Par contre, en dehors de ces groupes, pour lesquels manquaient des normes juridiques précises, la question de l’usage du Missel de 1962 est restée difficile, avant tout parce que les Evêques craignaient, dans ces situations, que l’on mette en doute l’autorité du Concile. Aussitôt après le Concile Vatican II, on pouvait supposer que la demande de l’usage du Missel de 1962 aurait été limitée à la génération plus âgée, celle qui avait grandi avec lui, mais entretemps il est apparu clairement que des personnes jeunes découvraient également cette forme liturgique, se sentaient attirées par elle et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement. C’est ainsi qu’est né le besoin d’un règlement juridique plus clair, que l’on ne pouvait pas prévoir à l’époque du Motu Proprio de 1988; ces Normes entendent également délivrer les Evêques de la nécessité de réévaluer sans cesse la façon de répondre aux diverses situations.

En second lieu, au cours des discussions sur ce Motu Proprio attendu, a été exprimée la crainte qu’une plus large possibilité d’utiliser le Missel de 1962 puisse porter à des désordres, voire à des fractures dans les communautés paroissiales. Cette crainte ne me paraît pas non plus réellement fondée. L’usage de l’ancien Missel présuppose un minimum de formation liturgique et un accès à la langue latine; ni l’un ni l’autre ne sont tellement fréquents. De ces éléments préalables concrets découle clairement le fait que le nouveau Missel restera certainement la Forme ordinaire du Rite Romain, non seulement en raison des normes juridiques, mais aussi à cause de la situation réelle dans lesquelles se trouvent les communautés de fidèles.

Il est vrai que les exagérations ne manquent pas, ni parfois des aspects sociaux indûment liés à l’attitude de certains fidèles liés à l’ancienne tradition liturgique latine. Votre charité et votre prudence pastorale serviront de stimulant et de guide pour perfectionner les choses. D’ailleurs, les deux Formes d’usage du Rite Romain peuvent s’enrichir réciproquement: dans l’ancien Missel pourront être et devront être insérés les nouveaux saints, et quelques-unes des nouvelles préfaces. La Commission « Ecclesia Dei », en lien avec les diverses entités dédiées à l’usus antiquior, étudiera quelles sont les possibilités pratiques. Dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l’a été souvent fait jusqu’à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien. La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions; c’est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel.

J’en arrive ainsi à la raison positive qui est le motif qui me fait actualiser par ce Motu Proprio celui de 1988. Il s’agit de parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Eglise. En regardant le passé, les divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a continuellement l’impression qu’aux moments critiques où la division commençait à naître, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l’unité; on a l’impression que les omissions dans l’Eglise ont eu leur part de culpabilité dans le fait que ces divisions aient réussi à se consolider. Ce regard vers le passé nous impose aujourd’hui une obligation: faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau. Il me vient à l’esprit une phrase de la seconde épître aux Corinthiens, où Saint Paul écrit: « Nous vous avons parlé en toute liberté, Corinthiens; notre coeur s'est grand ouvert. Vous n'êtes pas à l'étroit chez nous; c'est dans vos coeurs que vous êtes à l'étroit. Payez-nous donc de retour; … ouvrez tout grand votre coeur, vous aussi ! » (2Co 6,11-13). Paul le dit évidemment dans un autre contexte, mais son invitation peut et doit aussi nous toucher, précisément sur ce thème. Ouvrons généreusement notre cœur et laissons entrer tout ce à quoi la foi elle-même fait place.

Il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. L’histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture. Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. Evidemment, pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté.

Pour conclure, chers Confrères, il me tient à cœur de souligner que ces nouvelles normes ne diminuent aucunement votre autorité et votre responsabilité, ni sur la liturgie, ni sur la pastorale de vos fidèles. Chaque Evêque est en effet le « modérateur » de la liturgie dans son propre diocèse (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 22 : « Sacrae liturgiae moderatio ab Ecclesiae auctoritate unice pendet : quae quidem est apud Apostolicam Sedem et, ad normam iuris, apud Episcopum »).

Rien n’est donc retiré à l’autorité de l’Evêque dont le rôle demeurera de toute façon celui de veiller à ce que tout se passe dans la paix et la sérénité. Si quelque problème devait surgir et que le curé ne puisse pas le résoudre, l’Ordinaire local pourra toujours intervenir, en pleine harmonie cependant avec ce qu’établissent les nouvelles normes du Motu proprio.

Je vous invite en outre, chers Confrères, à bien vouloir écrire au Saint-Siège un compte-rendu de vos expériences, trois ans après l’entrée en vigueur de ce Motu proprio. Si de sérieuses difficultés étaient vraiment apparues, on pourrait alors chercher des voies pour y porter remède.

Chers Frères, c’est en esprit de reconnaissance et de confiance que je confie à votre cœur de Pasteurs ces pages et les normes du Motu proprio. Souvenons-nous toujours des paroles de l’Apôtre Paul, adressées aux prêtres d’Ephèse : « Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit-Saint vous a établis gardiens, pour paître l'Eglise de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre Fils » (Ac 20,28).

Je confie à la puissante intercession de Marie, Mère de l’Eglise, ces nouvelles normes, et j’accorde de tout mon cœur ma Bénédiction Apostolique à vous, chers Confrères, aux curés de vos diocèses, et à tous les prêtres vos collaborateurs ainsi qu’à tous vos fidèles.

Fait auprès de Saint-Pierre, le 7 juillet 2007.

BENEDICTUS PP. XVI

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LETTRE APOSTOLIQUE
EN FORME DE MOTU PROPRIO
DU SOUVERAIN PONTIFE
BENOÎT XVI
Sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970



LES SOUVERAINS PONTIFES ont toujours veillé jusqu’à nos jours à ce que l’Église du Christ offre à la divine Majesté un culte digne, « à la louange et à la gloire de son nom » et « pour le bien de toute sa sainte Église ».

Depuis des temps immémoriaux et aussi à l’avenir, le principe à observer est que «chaque Église particulière doit être en accord avec l’Église universelle, non seulement quant à la doctrine de la foi et aux signes sacramentels, mais aussi quant aux usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue, qui sont à observer non seulement pour éviter des erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, parce que la lex orandi de l’Église correspond à sa lex credendi » (1).

Parmi les Pontifes qui ont eu ce soin se distingue le nom de saint Grégoire le Grand qui fut attentif à transmettre aux nouveaux peuples de l’Europe tant la foi catholique que les trésors du culte et de la culture accumulés par les Romains au cours des siècles précédents. Il ordonna de déterminer et de conserver la forme de la liturgie sacrée, aussi bien du Sacrifice de la Messe que de l’Office divin, telle qu’elle était célébrée à Rome. Il encouragea vivement les moines et les moniales qui, vivant sous la Règle de saint Benoît, firent partout resplendir par leur vie, en même temps que l’annonce de l’Évangile, cette très salutaire manière de vivre de la Règle, « à ne rien mettre au-dessus de l’œuvre de Dieu» (chap. 43). Ainsi, la liturgie selon les coutumes de Rome féconda non seulement la foi et la piété mais aussi la culture de nombreux peuples. C’est un fait en tout cas que la liturgie latine de l’Église sous ses diverses formes, au cours des siècles de l’ère chrétienne, a été un stimulant pour la vie spirituelle d’innombrables saints et qu’elle a affermi beaucoup de peuples par la religion et fécondé leur piété.

Au cours des siècles, beaucoup d’autres Pontifes romains se sont particulièrement employés à ce que la liturgie accomplisse plus efficacement cette tâche ; parmi eux se distingue saint Pie V, qui, avec un grand zèle pastoral, suivant l’exhortation du Concile de Trente, renouvela tout le culte de l’Église, fit éditer des livres liturgiques corrigés et «réformés selon la volonté des Pères », et les donna à l’Église latine pour son usage.

Parmi les livres liturgiques du Rite romain, la première place revient évidemment au Missel romain, qui se répandit dans la ville de Rome puis, les siècles suivants, prit peu à peu des formes qui ont des similitudes avec la forme en vigueur dans les générations récentes.

C’est le même objectif qu’ont poursuivi les Pontifes romains au cours des siècles suivants en assurant la mise à jour des rites et des livres liturgiques ou en les précisant, et ensuite, depuis le début de ce siècle, en entreprenant une réforme plus générale » (2). Ainsi firent mes prédécesseurs Clément VIII, Urbain VIII, saint Pie X (3), Benoît XV et le bienheureux Jean XXIII.

Plus récemment, le Concile Vatican II exprima le désir que l’observance et le respect dus au culte divin soient de nouveau réformés et adaptés aux nécessités de notre temps. Poussé par ce désir, mon prédécesseur le Souverain Pontife Paul VI approuva en 1970 des livres liturgiques restaurés et partiellement rénovés de l’Église latine ; ceux-ci, traduits partout dans le monde en de nombreuses langues modernes, ont été accueillis avec plaisir par les Évêques comme par les prêtres et les fidèles. Jean-Paul II reconnut la troisième édition type du Missel romain. Ainsi, les Pontifes romains se sont employés à ce que « cet édifice liturgique, pour ainsi dire, […] apparaisse de nouveau dans la splendeur de sa dignité et de son harmonie » (4) .

Dans certaines régions, toutefois, de nombreux fidèles se sont attachés et continuent à être attachés avec un tel amour et une telle passion aux formes liturgiques précédentes, qui avaient profondément imprégné leur culture et leur esprit, que le Souverain Pontife Jean-Paul II, poussé par la sollicitude pastorale pour ces fidèles, accorda en 1984, par un indult spécial Quattuor abhinc annos de la Congrégation pour le Culte divin, la faculté d’utiliser le Missel romain publié en 1962 par Jean XXIII ; puis de nouveau en 1988, par la lettre apostolique Ecclesia Dei en forme de motu proprio, Jean-Paul II exhorta les Évêques à utiliser largement et généreusement cette faculté en faveur de tous les fidèles qui en feraient la demande.

Les prières instantes de ces fidèles ayant déjà été longuement pesées par mon prédécesseur Jean-Paul II, ayant moi-même entendu les Pères Cardinaux au consistoire qui s’est tenu le 23 mars 2006, tout bien considéré, après avoir invoqué l’Esprit Saint et l’aide de Dieu, par la présente Lettre apostolique je DECIDE ce qui suit :

Art. 1. Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la « lex orandi» de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.

Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du Missel romain promulgué par le B. Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé, en tant que forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église. Mais les conditions établies par les documents précédents Quattuor abhinc annos et Ecclesia Dei pour l’usage de ce Missel sont remplacées par ce qui suit :
Art. 2. Aux Messes célébrées sans peuple, tout prêtre catholique de rite latin, qu’il soit séculier ou religieux, peut utiliser le Missel romain publié en 1962 par le bienheureux Pape Jean XXIII ou le Missel romain promulgué en 1970 par le Souverain Pontife Paul VI, et cela quel que soit le jour, sauf le Triduum sacré. Pour célébrer ainsi selon l’un ou l’autre Missel, le prêtre n’a besoin d’aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire.

Art. 3. Si des communautés d’Instituts de vie consacrée et de Sociétés de vie apostolique de droit pontifical ou de droit diocésain désirent, pour la célébration conventuelle ou «communautaire », célébrer dans leurs oratoires propres la Messe selon l’édition du Missel romain promulgué en 1962, cela leur est permis. Si une communauté particulière ou tout l’Institut ou Société veut avoir de telles célébrations souvent ou habituellement ou de façon permanente, cette façon de faire doit être déterminée par les Supérieurs majeurs selon les règles du droit et les lois et statuts particuliers.

Art. 4. Aux célébrations de la Messe dont il est question ci-dessus à l’art. 2 peuvent être admis, en observant les règles du droit, des fidèles qui le demandent spontanément.

Art. 5, § 1. Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. Il appréciera lui-même ce qui convient pour le bien de ces fidèles en harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse, sous le gouvernement de l’Évêque selon les normes du canon 392, en évitant la discorde et en favorisant l’unité de toute l’Église.
§ 2. La célébration selon le Missel du bienheureux Jean XXIII peut avoir lieu les jours ordinaires ; mais les dimanches et les jours de fêtes, une Messe sous cette forme peut aussi être célébrée.
§ 3. Le curé peut aussi autoriser aux fidèles ou au prêtre qui le demandent, la célébration sous cette forme extraordinaire dans des cas particuliers comme des mariages, des obsèques ou des célébrations occasionnelles, par exemple des pèlerinages.
§ 4. Les prêtres utilisant le Missel du bienheureux Jean XXIII doivent être idoines et non empêchés par le droit.
§ 5. Dans les églises qui ne sont ni paroissiales ni conventuelles, il appartient au Recteur de l’église d’autoriser ce qui est indiqué ci-dessus.

Art. 6. Dans les Messes selon le Missel du B. Jean XXIII célébrées avec le peuple, les lectures peuvent aussi être proclamées en langue vernaculaire, utilisant des éditions reconnues par le Siège apostolique.

Art. 7. Si un groupe de fidèles laïcs dont il est question à l’article 5 § 1 n’obtient pas du curé ce qu’ils lui ont demandé, ils en informeront l’Évêque diocésain. L’Évêque est instamment prié d’exaucer leur désir. S’il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, il en sera référé à la Commission pontificale Ecclesia Dei.

Art. 8. L’Évêque qui souhaite pourvoir à une telle demande de fidèles laïcs, mais qui, pour différentes raisons, en est empêché, peut en référer à la Commission pontificale Ecclesia Dei, qui lui fournira conseil et aide.

Art. 9, § 1. De même, le curé, tout bien considéré, peut concéder l’utilisation du rituel ancien pour l’administration des sacrements du Baptême, du Mariage, de la Pénitence et de l’Onction des Malades, s’il juge que le bien des âmes le réclame.
§ 2. Aux Ordinaires est accordée la faculté de célébrer le sacrement de la Confirmation en utilisant le Pontifical romain ancien, s’il juge que le bien des âmes le réclame.
§ 3. Tout clerc dans les ordres sacrés a le droit d’utiliser aussi le Bréviaire romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII en 1962.

Art. 10. S’il le juge opportun, l’Ordinaire du lieu a le droit d’ériger une paroisse personnelle au titre du canon 518, pour les célébrations selon la forme ancienne du rite romain, ou de nommer soit un recteur soit un chapelain, en observant les règles du droit.

Art. 11. La Commission pontificale Ecclesia Dei, érigée par le Pape Jean-Paul II en 1988 (5), continue à exercer sa mission.
Cette commission aura la forme, la charge et les normes que le Pontife romain lui-même voudra lui attribuer.

Art. 12. Cette commission, outre les facultés dont elle jouit déjà, exercera l’autorité du Saint-Siège, veillant à l’observance et à l’application de ces dispositions.

Tout ce que j’ai établi par la présente Lettre apostolique en forme de Motu proprio, j’ordonne que cela ait une valeur pleine et stable, et soit observé à compter du 14 septembre de cette année, nonobstant toutes choses contraires.


Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 7 juillet de l’an du Seigneur 2007, en la troisième année de mon pontificat.


BENEDICTUS PP. XVI
Benoît XVI



Notes :

[1] PRESENTATION GENERALE DU MISSEL ROMAIN, troisième édition, 2002, n. 397.
[2] JEAN-PAUL II, Lettre ap. Vicesimus quintus annus (4 décembre 1988), n. 3 : AAS 81 (1989), p. 899 ; La Documentation catholique 86 (1989), pp. 518-519.
[3] Ibidem.
[4] Motu proprio Abhinc duos annos (23 octobre 1913) : AAS 5 (1913), pp. 449-450 ; cf. JEAN-PAUL II, Lettre ap. Vicesimus quintus annus, n. 3 : AAS 81 (1989), p. 899; La Documentation 86 (1989), p. 519.
[5] Cf. JEAN-PAUL II, Motu proprio Ecclesia Dei adflicta (2 juillet 1988), n. 6 : AAS 80 (1988), p. 1498: La Documentation catholique 85 (1988), pp. 788-789.

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10 mars 2007

« la messe de toujours, souvent proscrite, jamais interdite »

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Pour accéder à la video de la Grand Messe à Saint Nicolas du Chardonnet à Paris, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous :

http://video.google.fr/videoplay?docid=4834959818158953360&q=grand+messe

12 février 2007

DICTIONNAIRE ET ARMORIAL DE L'ÉPISCOPAT FRANÇAIS

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Jean-Jacques Lartigue

De l’an 1200 à aujourd’hui, la France a compté 5 903 évêques. Pour la première fois, un ouvrage en donne la liste exhaustive, ici présentée par siège épiscopal et par ordre alphabétique. Ainsi, ce dictionnaire permet de trouver les informations essentielles sur un évêque de France ou de découvrir son nom à l’aide de critères pertinents : son diocèse, ses armes, sa devise…

Pour chacun des sièges épiscopaux français, tant de l’Ancien Régime ou de l’Empire, que depuis la Restauration et jusqu’à nos jours, il est donné, par ordre chronologique, les noms des titulaires successifs, avec leur date d’investiture.

L’armorial de l’épiscopat détaille, quant à lui, pour chaque évêque, son ou ses diocèses successifs, les dates de naissance et de décès, ses armes et sa devise, si elle est connue.

Son répertoire héraldique permettra de mettre un nom à des armoiries ecclésiastiques, souvent difficiles à décrypter, d’en retrouver le possesseur à travers les meubles, pièces et couleurs de celles-ci. La liste des 860 devises répertoriées, classées par ordre alphabétique, offrira une autre possibilité d’identification. L’ouvrage est complété par une importante bibliographie de 13 pages et par 23 planches hors-texte d’armoiries parmi les plus riches.

Jean-Jacques Lartigue, président du conseil français d’héraldique, est l’auteur de plusieurs ouvrages nobiliaires et héraldiques reconnus, au nombre desquels « Le Nouveau nobiliaire de France », « L’Armorial général des communes de France » et « Le dictionnaire des devises héraldiques et historiques de l’Europe ».

(17 x 24 cm) 544 pages
prix : 60 € (+ 7 € de port)

Pour plus d'information et commander l'ouvrage : http://www.patricedupuy-editeur.com/publications/dictionnaire-armorial-episcopat-francais.shtml

21 septembre 2006

Un grand prélat à l'honneur...

Son Emminence Monsieur le  Cardinal Paul Poupard fait Commandeur dans l'Ordre des Arts et Lettres

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Ce dimanche 10 septembre 2006, le minsitre français de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres a procédé à la remise des insignes de Commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres au Cardinal Poupard à la villa Bonaparte, l'Ambassade de France au Vatican.

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Cardinal Paul Poupard
Président du Conseil pontifical pour la culture depuis 1985.
Né le 30 août 1930 à Bouzillé (Maine-et-Loire)
Prêtre le 18 décembre 1954 pour le diocèse d'Angers.
Nommé évêque le 6 avril 1979.
Créé Cardinal le 25 mai 1985.

Responsabilités
Membre de la Congrégation pour l'éducation catholique ;
Membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements ;
Membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples ;
Membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Biographie


Fils de Joseph Poupard ; cultivateur ; et de Mme ; née Célestine Guéry.

Etudes


Petit séminaire de Beaupréau ;
Faculté de théologie de l'Université catholique de l'Ouest

Diplômes


Docteur en théologie ;
Docteur en histoire ;
Diplômé de l'École pratique des hautes études

Ministères

Professeur de lettres (1955) ;
Aumônier d'étudiants (1957) ;
Mnistère paroissial à Paris et attaché au Centre national de la recherche scientifique (1958) ;
Attaché à la Secrétairerie d'État (1959-1971)
Aumônier de l'Institut Saint-Dominique à Rome (1963-1971) ;
Recteur de l'Institut catholique de Paris (1971-1981) ;
Evêque auxiliaire du diocèse de Paris ( 1979-1980).

29 juin 2006

La campanologie...

Le patrimoine campanaire français

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(cliquez sur l'image  pour regarder la volée du bourdon...)

Le patrimoine campanaire est partie intégrante du patrimoine historique et culturel de la nation. A ce titre, il est protégé et la Commission supérieure des Monuments historiques lui prête une attention toute particulière. Comme cela s'est fait pour l'orgue, tout un travail de repérage puis de classement et de restauration est en cours. Au même titre que de prestigieux bâtiments, les cloches anciennes constituent une mémoire sonore et archéologique inestimable qui méritent d'être scrupuleusement préservée, ses « défauts » éventuels y compris.

Les travaux d'inventaire

Une politique de protection et de valorisation du patrimoine implique la connaissance de ce patrimoine, donc l'existence d'un recensement des objets considérés. Ce travail d'inventaire est en cours et fait l'objet d'initiatives multiples.

Pour mémoire, citons le travail considérable effectué au début du siècle par l'archiviste Joseph Berthelé, dont l'énorme documentation est actuellement stockée (mais guère accessible au public) par la Société d'histoire et d'archéologie de Montpellier. A ce travail de campanographie qui a couvert plusieurs régions françaises, ajoutons des travaux plus modestes, car généralement limités à un département ou une province, effectués par des érudits ou historiens en quête d'épigraphie. Tout ce travail, dont une grande partie a été publié, présente un intérêt historique certain mais ne peut en aucun cas servir de référence pour décrire la situation actuelle de la « population » campanaire dans les clochers de France : deux guerres nous séparent de ces inventaires, sans compter les vols et les refontes qui ont pu avoir lieu. Nous nous en apercevons bien lorsque l'on consulte les arrêtés de classement un peu anciens : plusieurs cloches « protégées » n'existent plus. Il faut donc aller « sur le terrain », monter dans les tours ou escalader les clochers, beffrois et autres campaniles pour faire un état des lieux.

Abbaye de Sylvanès (12)

          Plusieurs initiatives sont en cours :

  • les travaux menés par les services de l'Inventaire du Ministère de la Culture et de la Communication ; ces travaux ne sont pas spécifiquement consacrés à l'art campanaire mais le couvrent ; l'inconvénient réside dans la lenteur de ces travaux : à peine 10% des cantons ont fait l'objet d'une telle opération depuis le lancement de l'opération par le ministre Malraux.

    Il faut noter cependant que les caractéristiques musicales sont rarement prises en compte ; des dossiers (description, photographies....) sont réalisés localement ; une partie des renseignements est microfilmée et disponible au centre national de documentation de l'Inventaire.

  • les travaux menés à l'initiative des collectivités territoriales : c'est le cas de quelques rares départements où les conservations des antiquités et objets d'art se sont intéressées aux cloches (le 49, le 55...) et de deux régions : Nord-Pas-de-Calais et Languedoc-Roussillon, qui viennent l'une et l'autre de financer des opérations d'inventaire spécifiques aux ensembles campanaires.

  • les travaux réalisés par des individus passionnés de la « chose » campanaire et qui consacrent retraite ou week-end (donc bénévolement) à grimper dans les clochers. La SFC travaille en partenariat avec certains d'entre eux, mais « chapeaute » aussi directement quelques équipes. C'est le cas, en particulier, pour l'enquête en cours couvrant la ville de Paris.

Comment couvrir la France en quelques années ? Une description détaillée de plusieurs centaines de milliers de cloches prendrait des décades et toutes les cloches ne méritent pas le même sort. Ce point a été longuement débattu au cours de récentes journées d'étude. Il en résulte que la collecte de l'information s'effectue à deux niveaux :

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  • 1er niveau

    Pré-inventaire rapide à caractère départemental ou régional ; simple repérage in situ (indispensable, car les enquêtes par correspondance ne sont pas fiables) : nombre de cloches, état général de l'ensemble campanaire et de l'installation (y compris mécanisme d'horloge, jougs déposés...), détection des cloches apparemment remarquables (par leur ancienneté ou leur musicalité, leur décor, le contexte historique ou ethnographique...), remplissage d'une fiche sommaire par édifice visité avec mention de la localisation des cloches et des caractéristiques dominantes (en privilégiant le caractère sonore : aspect considéré comme prioritaire sur les aspects épigraphiques ou décoratifs, qui relèvent du 2e niveau).

  • 2e niveau

    Inventaire plus détaillé (lors d'un retour sur les lieux à la suite du travail de repérage) ; remplissage des fiches campanographiques mises au point par la SFC ; ce 2e niveau est parfois abordé directement lors d'un inventaire systématique d'une ville et lorsque l'on dispose d'une équipe suffisamment nombreuse (cas de Lille et de Paris). C'est à ce niveau que peuvent être faits les reportages photographiques, les enregistrements sonores et vidéo.

En fait, la tendance actuelle est de s'intéresser à « l'ensemble campanaire » plutôt qu'à la cloche isolée et à la seule partie métallique. De même, l'enregistrement des sonneurs de cloches en action et des coutumes particulières est considéré comme prioritaire (les cloches restent mais les traditions se perdent).

Il est difficile, pour l'instant, d'avancer des chiffres sur le patrimoine campanaire français. Il y a environ 4500 cloches classées, mais il est probable qu'il existe plus de 10 000 cloches « remarquables », antérieures au XIXe siècle ou présentant un intérêt culturel certain.

bourdon1_1_(Les deux Bourdons de la Cathédrale de Sens)

Pour plus d'informations cliquer sur le lien suivant : http://campanologie.free.fr/#

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28 juin 2006

Découvrez la basilique royale de Saint-Denis

Découvrez la basilique royale de Saint-Denis

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http://www.tourisme93.com/basilique/

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27 juin 2006

Patrimoine religieux vendéen exposé

Cathédrale de Luçon, du 27 juin au 1er octobre 2006.


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Tous les jours de 9h à 19h



Pour sa vingtième exposition photographique consacrée au Patrimoine Religieux Vendéen dans la cathédrale de Luçon, Chrétiens Médias Vendée se penche sur la sauvegarde et la conservation de ce patrimoine


Prosper Mérimée n'est pas seulement l'auteur de Carmen. Il fut aussi un infatigable Inspecteur des Monuments Historiques. Il sillonna la France en quête de monuments à recenser et protéger. Il vint en Vendée et signala le triste état de l'abbaye de Nieul/L'Autize.

A son époque, le patrimoine est une idée neuve née des saccages de la révolution, une idée aujourd'hui encore en évolution.

Pour sa vingtième exposition photographique consacrée au Patrimoine Religieux Vendéen dans la cathédrale de Luçon, Chrétiens Médias Vendée se penche sur la sauvegarde et la conservation de ce patrimoine. Dessinateurs, photographes, érudits, conservateurs, architectes, artisans ont servi chacun à leur façon la cause. Fallait-il embellir, restaurer dans son état initial, innover ou tout juste consolider ? Les réponses ont varié au fil du temps. Les techniques se sont perfectionnées, mais c'est toujours la même passion. Autant d'histoires à raconter.

L'entrée est gratuite. Toutefois cette exposition est uniquement financée par les dons de ses visiteurs.

19 juin 2006

Exposition d'Art Sacré à Souvigny (03)

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Pour la neuvième année consécutive, le musée de Souvigny organise une exposition temporaire. Depuis 1998, le musée de Souvigny accueille différentes expositions sur le passé religieux de Souvigny et la présence des Bourbons. En 1998, le musée sortait pour la première fois, différentes pièces des collections diocésaines pour l'exposition "La Vierge au pays des Bourbons". Huit expositions ont ainsi illustré la saison culturelle à Souvigny : l'enluminure de Moissac et la Bible de Souvigny en 1999, la facture d'orgue en 2000, le mécénat des ducs de Bourbons à la fin du Moyen-âge en 2001, la présentation de la frise monumentale de Souvigny en 2002 , les découvertes archéologiques des tombeaux et gisants des saints Abbés de Cluny en 2003, la restauration du patrimoine religieux en 2004, et le pilier roman plus connu sous le vocable de "Colonne du Zodiaque" en 2005.

Pour cette neuvième exposition, le service culture et communication avec son conservateur monsieur Antoine Paillet, présenteront pour la première fois différents éléments cultuels très précieux, issus des collections diocésaines de l’Évêché de Moulins. Cette exposition intitulée "Abécédaire de l’Art Sacré", présentera de façon didactique la statuaire religieuse avec une riche collection de statues des XIIe au XVIIIe s. toutes présentées en première mondiale au public complétée par une iconographie de la Vierge, des saints et du Christ. Le public pourra contempler des ornements et vêtements liturgiques des 18e et 19e s. ainsi que des objets liturgiques liés aux différentes cérémonies de l’Église.

Cette présentation, inédite sous forme d’une "encyclopédie par l’objet", regroupera les éléments par thèmes (l’autel, les processions, l’encensement) classés par ordre alphabétique. Un petit fasicule de quatre page, répertoriera les différents éléments exposés.

Visite de l'église prieurale toute l'année et tous les jours (sauf mardi et lors des célébrations religieuses) au départ des musées. La visite de l'église prieurale (au départ des musées) et l’ouverture des musées et jardins à lieu du 2 janvier au 31 décembre toute l'année et tous les jours (sauf mardi et lors des célébrations religieuses pour la visite commentée de l’église).

Horaires : 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures ; du 1er juillet au 31 août le musée est ouvert jusqu'à 19 heures

_ Les tarifs des visites sont les suivants :

Tarifs individuels : visite guidée de l’église, 4€ ou accès aux musées et jardins, 4€ ; forfait visite guidée de l’église et accès musées et jardins, 6,50€.

Tarifs groupes (30 personnes) : visite guidée de l’église, 3,20€ ou accès aux musées et jardins, 3,20€ ; forfait visite guidée de l’église et accès musées et jardins, 4,80€.

Tarifs enfants : gratuit jusqu’à 11 ans ; accueil de groupe scolaire, 1€.

Contact : Musées de Souvigny, BP 27, 03210 Souvigny ; téléphone, 04 70 43 99 75.

2 juin 2006

Découverte de Goudji, sculpteur, orfèvre

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Goudji est né en Géorgie en 1941.



Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Tbilissi, en section sculpture, de 1958 à 1962
Parmi des professeurs de grand talent, Choukhaeiev, peintre russe de l'Ecole de Paris dans la France des années vingt-trente, lui enseigne le dessin. En 1964, Goudji s'établit à Moscou. Il y devient le plus jeune membre jamais admis de l'Union des Artistes de l'URSS à l'âge de 23 ans.
En 1969, il épouse Katherine Barsacq, fille du célèbre metteur en scène et directeur du Théâtre de l'Atelier à Paris et petite nièce de Léon Bakst, décorateur de Diaghilev et de ses Ballets russes.
Dès lors, les autorités lui refusent tout travail.
Après cinq années de démarches incessantes et l'intervention personnelle du Président de la République Georges Pompidou,
il parvient à quitter, pour la première fois de sa vie et à jamais, l'URSS en 1974. Il s'installe à Paris
où il peut enfin réaliser son oeuvre.


" Je suis né à Paris, à l'âge de 33 ans ! ".


C'est à Montmartre que notre sculpteur s'attaque aux métaux précieux - formellement interdits dans son pays d'origine - selon une technique très personnelle qu'il s'invente au fil des ans. Il forge ses outils lui-même au fur et à mesure de ses besoins et donne forme à ses créations " au marteau, à partir d'une simple feuille de métal ". Car par la volonté farouche de Goudji, chacune
de ses créations doit être unique, non reproduisible ,
et doit sortir de ses propres mains.

" Qu'importe la technique, seule la créativité compte "

Dans sa préface consacrée à Goudji, François MATHEY,

conservateur en chef du Musée des Arts Décoratifs
de Paris, cite l'Abbé Suger de
Saint Denis :
" Opus superabat materiam "

"l'oeuvre vaut mieux que le coût de l'or"


J. M. Lhôte dira : dans ses " Ecrits ", François Mathey ose parler de la beauté seulement à deux ou trois reprises ; c'est le cas de Goudji : " On n'osait plus y croire : le goût du beau aurait'il encore un sens ? "

EXPOSITIONS EN FRANCE ET A l'ETRANGER

Dès son établissement en France, nombreuses
expositions de groupe dans des galeries d'art et
dans des musées, en France, comme à l'étranger.

PREMIERES EXPOSITIONS DANS LES MUSEES

1977 Artiste/Artisan?! - Musée des Arts Décoratifs -
Conservateur en Chef, François Mathey - Paris
80/81 Les Métiers de l'Art - Musée des Arts Décoratifs
Conservateur en Chef, François Mathey - Paris
1981 Franzosisches Kunsthandwerke Heute -
Kunstgewerbe Museum - Cologne RFA
1984 Jewelry International -
American Craft Museum - New-York - USA
1984 Sur Invitation - Musée des Arts Décoratifs -
Conservateur en Chef, François
Mathey - Paris
1985 La ruée vers l'Art - Musée Paul Valéry - Sète
1986 Métiers d'Art français contemporains -
Hôtel de la Monnaie de Paris
1986 "6 siècles d'art contemporain à la
chartreuse" Villeneuve Les Avignon
1989 De main de Maître, les Maîtres de demain-
Seibu Yuraku-cho Art Forum -Tokyo
1990 Fonds d'Art Contemporain dans le Gard -
Musée du Colombier - Alès
1990 l'europe des Métiers d'Art -
Palais des Papes - Avignon
94/95 "A New Century in European Design"
à travers sept musées au Japon sous l'égide de
M. Toyojiro Hida, Conservateur en Chef du
Musée d'Art Moderne de Tokyo - Japon
03/04 "Etre ou ne pas être, Peintres ou sculpteurs ? les bijoux des plus grands "- Musée de l'Orfèvrerie de la Communauté Wallonie-Bruxelles Château de Seneffe - 11 octobre 2003 au 1er février 2004

Puis viennent très vite les expositions personnelles
dans les galeries et les musées :

EXPOSITIONS PERSONNELLES DANS LES GALERIES D'ART

1975 Goudji - Galerie Sven,
parrainage d'Hubert de Givenchy - Paris
1981 Goudji - Galerie Faris - Paris
1982 Goudji - Jansen, rue Royale - Paris

1983 Goudji - Galerie Altes Rathaus - RFA

1985 Goudji - Galerie Jean Hilger - Luxembourg

85/86 Goudji - Galerie Alice Pauli - Lausanne - Suisse

1986 Goudji - Galerie Altes Rathaus - RFA

1986 Goudji - Arras Gallery - Trump Tower - New York - USA

1987 Goudji - Arras Gallery Trump Tower-New York-USA -

87/88 Goudji - Gallery 99 et Arras Gallery-Bal Harbour-Miami

87/88 Goudji - ASB Gallery - Londres - Grande Bretagne

1988 Goudji - Galerie ASB - Munich - RFA

1988 Goudji - Galerie Capazza - Nançay du" Grand Meaulne"

1988 Goudji - Arras Gallery - Trump Tower-New York- USA

1988 Goudji - Galerie La Cour 21 - Nantes - France

1988 Goudji - Galerie ASB - Barcelone -Espagne

1988 Goudji - Galerie Alice Pauli - Lausanne - Suisse

1989 Goudji - Galerie Place des Arts - Montpellier - France

89/90 Goudji - Galerie Claude Bernard - Paris - France

1991 Goudji - Salon de Mars-Galerie Claude Bernard

1991 Goudji - Galerie ASB et Fine Art Society-London-GB

91/92 Goudji - Place des Arts- Galerie Polack - Montpellier

1992 Goudji - Galeries ASB et David Koetser- Zürich - CH

93/94 Goudji - Galerie Plessis - Nantes

93/94 Goudji - Galerie Claude Bernard - Paris

1995 Goudji - Tefaf Maastricht - Galerie Claude Bernard

1996 Goudji - Brenda Kroos Gal, Cleveland - USA

1996 Goudji - Galerie Lieve Hemel - Amsterdam - Pays-Bas

1996 Goudji - Galerie Plessis - Nantes

1997 Goudji - Tefaf Maastricht - Galerie Claude Bernard

1997 Goudji - Place des Arts - Montpellier

1998 Goudji - Tefaf Maastricht - Galerie Claude Bernard

98/99 Goudji - Galerie Claude Bernard - Paris - France

1999 Goudji - Tefaf Maastricht - Galerie Claude Bernard

1999 Goudji - Galerie Capazza
2001/2002 - Goudji - Galerie Claude Bernard - Paris
2002 - Goudji - Galerie Capazza - Nançay en
collaboration avec la "Cité de l'Or" de Saint-Amand
2003 - Goudji - Galerie Claude Bernard dans le cadre
du Salon du Collectionneur - Carrousel du Louvre - Paris
2004/2005 - Goudji - Galerie Claude Bernard - Paris

EXPOSITIONS PERSONNELLES DANS LES MUSEES

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1991 Goudji - Musée Francisque Mandet à Riom -
Conservateur Marie-Josée Linou

1993 "De pierre,de métal et de feu - Goudji "-
Première Rétrospective,
Musée Thomas Dobrée à Nantes -
Conservateur Jacques Santrot

1994 Goudji - Rétrospective - Kunsthaus Freising, capitale
médiévale de la Bavière -
Conservateur Jacques Santrot
1996 Hommage à Goudji - Musée Grimaldi - Cagnes-sur-Mer

1997 Goudji - Arsenal - Ville de Metz - Com. Jean Larpenteur

1999 Goudji - Musée des Beaux-Arts-Chambéry-
Conservateur Chantal Fernex de Mongex

2000 Goudji - Salle capitulaire de Saint-Philibert de Tournus
2002 Art liturgique de Goudji - Musée de Fourvière -
Conservateur Bernard Berthod
2002 Goudji, la magie d'un grand orfèvre
Château-Musée de Seneffe - Belgique
Conservateur Marjolaine Hanssens

EXPOSITION PATRIMONIALE

2001 "20 siècles en cathédrales" - Palais du Tau,
Reims. Commissaires Catherine Arminjon, conservateur
général du Patrimoine et Denis Lavalle,
conservateur en chef du Patrimoine
2002 - Le Trésor de Chartres - Musée des Beaux-Arts
Chartres - Conservateur Hervé Joubeaux
2004 - Les Maîtres d'Art - Salon du Patrimoine - Paris

EXPOSITIONS PERSONNELLES DANS LES
FOIRES INTERNATIONALES D'ART CONTEMPORAIN

Dès 1976, les créations de Goudji sont exposées,
tour à tour, dans le cadre de:

Foire "TOUR & TAXIS " - Bruxelles - Galerie Claude Bernard
Art Nocturne Knocke - Belgique - Galerie Capazza
LINEART - Gent - Belgique - Galerie Capazza
Salon du collectionneur - Paris - Galerie Claude Bernard
Salon de Mars - Genève - Suisse - Galerie Claude Bernard
STAR'T - Salon d'Art Contemporain - Galerie Capazza
TEFAF MAASTRICHT - Hollande - Galerie Claude Bernard
KunstRAI et PAN - Amsterdam - Hollande - Galerie Lieve Hemel

ART FAIR - Chicago - Etats-Unis - Galerie Capazza

ART MIAMI- USA - Arras Gallery

FIAC - Grand Palais - Paris,
par les galeries : Sven, La Tortue,
Françoise Tournier,
Faris
et J.M. Cupillard
ART - Palais des Expositions de Bâle - Suisse -
Galerie Altes Rathaus
ICAF - London Olympia, Barbican Art Center - Londres -
Galerie Jean-Marie Cupillard

ART STOCKHOLM - Galerie Altes Rathaus

COLLECTIONS PUBLIQUES

1983 Musée des Arts Décoratifs - Paris
torque en or et lapis lazuli- acquisition FNAC

1984 Musées Languedoc-Roussillon
pièce de table en argent massif- acquisition FRAC
1986 Cathédrale Notre-Dame de Paris
Cuve baptismale, chandelier pascal, aiguière -
Acquisition du FNAC

1990 Musée Francisque Mandet de Riom
Deux chandeliers, une jardinière et une aiguière
Matériau : argent massif et pierres dures

1991 Musée Francisque Mandet de Riom-
Milieu de table en argent massif , sodalite et jaspe -
acquisition et don au Musée d'un mécène de
l'Association des Amis du Musée de Riom

1994 Musée Thomas Dobrée - Nantes
Bassin à l'oiseau, argent, sodalite et jaspe
1995 Kunsthaus Freising - Capitale médiévale de la Bavière -
Achat de 7 pièces de forme en vermeil et pierres dures,
puis création d'un gobelet en or cannelé et d'une licorne d'or -
or, ivoire, nacre, oeil de faucon - dont la réalisation fera l'objet
d'un film "La Licorne d'or" par Christian Colonna de Leca.
2002 Musée des Arts Décoratifs de Lyon
Canthare aux oiseaux de paradis, argent, cristal, calcédoine

PRIX ET DISTINCTIONS

1980 Oscar d'Or - Bijorhca - Salon International - Paris
1982 Palme d'Or - Ateliers d'Art - Salon International - Paris
1986 Douze ans après son arrivée en France, Goudji est
nommé Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres
1988
Grand Prix Régional des Métiers d'Art - Ile de France
1988 Elu membre du Conseil d'Administration de la SEMA
1992 Grand Prix National des Métiers d'Art - France
1994 Médaille d'honneur de la Ville de Nantes -
en raison du succès remporté par "De pierre, de métal
et de feu, Goudji,orfèvre contemporain au Musée Thomas
Dobrée de Nantes (plus de 22000 visiteurs en trois mois)
1994 Médaille d'honneur de la ville de Freising,
capitale médiévale de la Bavière,
en raison du succès de l'exposition Goudji
1994 Prix LVMH " Sciences pour l'art - l'Art pour la Sciences "
1996 Les vingt-cinq oeuvres créées par Goudji pour Chartres
sont inscrites à l'Inventaire du Patrimoine du vivant de l'artiste
1996 Promu Officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres
1997 JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) à Longchamp.
Cinq oeuvres de Goudji sont présentes à Longchamp pendant
la veillée baptismale du 23 août et pendant la grand-messe
du 24 août : A la demande de Jean-Marie, cardinal Lustiger,
Archevêque de Paris, la cuve baptismale , la situle et le
chandelier pascal créés par Goudji sortent du Trésor de la
Cathédrale Notre-Dame de Paris pour le baptême des
dix néophytes des cinq continents par le Pape Jean-Paul II.
De même, à la demande deMgr Michel Dubost, organisateur
des JMJ, l'encensoir et la navette à encens de Goudji,
inscrits à l'Inventaire du Patrimoine, quittent le Trésor de la
Cathédrale de Chartres pour servir la liturgie du Pape
devant cinq cent évêques et plus d'un million de pélerins
venus de cent quarante pays.
1998 Goudji est nommé "Maître d'art"
2001 Goudji est nommé Chevalier dans
l'Ordre National du Mérite

2003 Goudji est nommé Commandeur dans l'Ordre du Mérite de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem

TRESORS

Les oeuvres liturgiques créées par Goudji sont dans :

1986 Trésor de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Baptistère - Situle - Chandelier pascal Matériau : métal argenté, granit d'Armor, orthocéras créés et réalisés pour le Comité National français d'Art Sacré à la demande de François Mathey, Conservateur en Chef du Musée des Arts Décoratifs de Paris. Acquisition FNAC

1992 Trésor de la cathédrale Notre-Dame de Chartres
Les 25 oeuvres créées par Goudji pour Chartres, dont le Maître-Autel,
sont toutes inscrites à l'Inventaire du Patrimoine

Dans le cadre du réaménagement du sanctuaire de la
Cathédrale de Chartres à la croisée des transepts par
M. Guy Nicot, Architecte en Chef des Monuments Historiques,
création et réalisation par Goudji des objets suivants
destinés à la cérémonie liturgique : Autel Majeur,
Cathèdre de l'Evêque, - Emblème épiscopal amovible,
Croix de l'autel, Ambon tétramorphe, deux fauteuils,
six portes-cierge, - le calice, la patène, les burettes
Matériau: argent massif, vermeil, pierres dures, chêne,
fer forgé Consécration de l'autel le 30 mai 1992 par
Monseigneur Jacques PERRIER, Evêque de Chartres.
Mécénat: Shell France, Le Clal, Ets Chossière, Alain Roure,
Goudji. En 1992 A la demande du clergé, Goudji
créé et réalise - le Signe Insigne de la Basilique
Notre-Dame de Chartres, emblême amovible - une
seconde croix d'autel, 1993 - un grand calice et son
puisoir pour la cérémonie d'Ordination des prêtres
Mécénat: Le Clal et Goudji
1993 A la demande de Mgr Perrier, Evêque de Chartres,
création et réalisation d'un tabernacle en forme de
colombe Argent, sodalite, nacre
1994 A la demande de
Mrg Perrier, à l'occasion des fêtes du 8 ème centenaire
de la Cathédrale, -création et réalisation d'un encensoir
épiscopal, de la navette à encens - une reliure d'évangélaire
" Le Verbe" en argent, or, sodalite,cristal, émeraudes, agates,
jaspe (Mécénat : Alain Roure, Goudji) 1996 Les vingt-cinq
oeuvres créées par Goudji pour Chartres sont inscrites à
l'Inventaire du Patrimoine 1998 Création de l'emblème
épiscopal de Mgr Bernard Nicolas Aubertin o. Cist.
Evêque de Chartres
2002 Goudji crée un chandelier pascal à la mémoire de Guy Nicot,
architecte en chef des monuments historiques.
Mécénat : Benoît Deboos, Goudji
2003 A la demande de Mgr Bernard Nicolas Aubertin,
Goudji crée un lutrin en argent et fer forgé

1993 Trésor de la Chapelle de Ronchamp
Calice conçu pour la concélébration de l'eucharistie par les
cardinaux et évêques présents au festival "Magnificat" à
Paray-le-Monial en 87 à l'occasion de la célébration
européenne du millénaire de la mort de saint Benoît. Offert à
François Mathey, ancien conservateur en chef du
Musée des Arts Décoratifs de Paris, originaire de Ronchamp
et initiateur du projet Le Corbusier, ce dernier lègue le
calice à la célèbre chapelle Notre-Dame du Haut.
Chanoine René Bolle-Redat
Matériau: vermeil, lapis-lazuli, ivoire, aventurine

1995 Trésor de la cathédrale de Luçon
(dont le maître-autel )
A la demande de Monseigneur François GARNIER,
Evêque de Luçon, Goudji créé et réalise le mobilier
liturgique suivant: Autel Majeur - Cathèdre de l'Evêque
Emblème épiscopal - Ambon - Deux fauteuils - Croix de l'autel
Calice épiscopal - Patène - Matériau: argent,
pierre de Pontijou, fer forgé, pâte de verre et
pierres dures Consécration de l'autel par
Monseigneur François GARNIER, evêque de Luçon,
le 21 mai 1995. Mécénat: chaîne de donateurs anonymes

1994 Trésor de l'Abbaye St Maurice - Clervaux -
Grand Duché de Luxembourg

A la demande de la communauté de l'Abbaye,
création et réalisation de la crosse, offerte par les moines
au Père Abbé. Bénédiction de la crosse le
24 décembre 1994 par Dom Jorrot.
Thème du pélican symbolisant le Christ.
Matériau : Argent, jaspe rouge

1996 Trésor de l'Abbaye Notre-Dame de Triors
Création et réalisation de la crosse du Père Abbé.
Bénédiction de la crosse le 21 mars par Dom Courau
à l'occasion de la fête de la Saint Benoît
Matériau: argent, nacre, oeil de fer

1998 Trésor de l'Abbaye de Sept-Fons
Création et réalisation de deux reliquaires

de deux bienheureux cisterciens

et de plusieurs calices. Matériau : argent et pierres dures

1999 Trésor de l'Abbatiale St Philibert de Tournus
(dont le maître-autel)
Dans le cadre du nouvel aménagement du sanctuaire de
l'Abbatiale Saint-Philibert de Tournus à la croisée des
transepts par Frédéric DIDIER, architecte en chef des
monuments historiques, création du nouveau mobilier
liturgique par GOUDJI: le Maître-Autel, l'ambon, le nouveau
reliquaire de Saint-Philibert, l'ambon, les trois sièges des
célébrants et le blason de Tournus, la croix processionnelle,
le pupitre des animateurs, le chandelier pascal
2002 Création du grand lustre d'autel

1999 Trésor de la Sacristie Pontificale - Cité du Vatican
A l'occasion de la béatification de Pio de Pietrelcina,
dit Padre Pio, Goudji réalise pour la sacristie pontificale,
la croix processionnelle et son socle, deux chandeliers pour
les acolytes et le reliquaire du bienheureux, offert au Pape
par l'Ordre des Capucins. Mise en place du reliquaire du
bienheureux le 2 mai 1999, Rome.Enfin, pour solenniser
la cérémonie d'ouverture de la Porte Sainte de la Basilique
Saint-Pierre, Mgr Marini, Maître des célébrations liturgiques du
Souverain Pontife, sollicite Goudji pour la création du marteau
jubilaire et du formal précieux qui orne le pluvial du Saint-Père.

2000 Trésor de la Trinité - Vendôme
Le 18 juin 2000 à la Trinité de Vendôme,
bénédiction par S.E. Mgr de Germiny, Evêque de Blois,
d'une colombe, symbole trinitaire de l'Esprit Saint,
créée par Goudji à l'occasion de l'Année Jubilaire
pour La Trinité de Vendôme

2000 Trésor de la Grande Trappe de Soligny
Dans le cadre de l'Année du Grand Jubilé de l'an 2000,
grâce à une donation, le Père Abbé de la Grande Trappe
de Soligny, Dom Marie-Gérard Dubois, a demandé à Goudji
de réaliser l'ensemble du mobilier liturgique du sanctuaire de
l'église abbatiale de la Grande Trappe de Soligny : la croix processionnelle, le siège du Père Abbé, les sièges
des célébrants, l'ambon, le chandelier pascal. La bénédiction
solennelle a lieu le jour de son installation dans le
monastère le 21 novembre 2000.

2000 Trésor de Saint-Pierre de Champagne sur Rhône
Le 10 décembre 2000, pour l'entrée dans le IIIe millénaire,
l'Abbé général Maurice Bitz consacre le nouveau Maître-Autel

et bénit le nouveau mobilier (le Maître-autel, l'ambon, la croix,
la colombe, le siège et son blason, la cuve baptismale, le
chandelier pascal, le pupitre, le tabernacle, le ciboire) du
choeur de l'église Saint-Pierre de Champagne qui fût
construite dans la deuxième moitié du XIIe siècle et où s'est
implantée depuis 1968 une communauté de
Chanoines Réguliers de Saint-Augustin.
En 2001, Goudji crée la crosse de l'Abbé Général,
Maurice Bitz et les éléments ornementaux de sa mitre.

2001 Cathédrale d'Angers
A la demande des dominicains, création et réalisation
de la crosse de S.E. Monseigneur Bruguès,
Evêque d'Angers, pour la messe de Pâques.

2001 Ecole du Père Brottier à Blois et son autel
A la demande de S.E. Monseigneur de Germiny, Goudji crée
et réalise le sanctuaire de l'Ecole du Père Brottier à Blois :
l'autel, l'ambon et la colombe eucharistique.Matériau :
pierre de Pontijou, jaspe, sodalite, fer forgé et nacre

2002 Trésor de Lourdes
A la demande de S.E. Monseigneur Jacques Perrier,
Evêque de Tarbes et Lourdes, Goudji crée le grand ostensoir
des processions de Lourdes à l'occasion du premier
pélerinage de l'année le 16 mars 2002.

2002 Trésor de la cathédrale de Cahors
Création et réalisation à la demande de
S.E. Mgr Maurice Gaidon, Evêque de Cahors,
du reliquaire du bienheureux
Alain de Solminihac, Evêque de Cahors
( 1593-1659)

2003 Trésor de la cathédrale de Cambrai
A la demande de S.E. Monseigneur François Garnier
,
Archevêque de Cambrai, Goudji aménage le nouveau sanctuaire de la cathédrale devenue célèbre grâce à Fénelon, le "Cygne de Cambrai". Goudji crée et réalise le Maître-Autel, la cathèdre, l'ambon, le pupitre, la croix processionnelle, la croix archiépiscopale, le calice, la patène.

2004 Trésor de l'église abbatiale Notre-Dame de Belleville en Beaujolais
A la demande de l'Abbé Didier Pirrodon, curé de l'abbatiale, Goudji aménage le nouveau sanctuaire de cette église abbatiale du XIIe siècle en créant et réalisant le Maître-Autel, l'ambon, les sièges, le tabernacle, la croix, les chandeliers.

2004 Trésor de l'église du Christ-Roi à Fribourg en Suisse
A la demande du Président de la Paroisse, Alain Passer, et du curé, Alain de Raemy,
et pour marquer le 50ème anniversaire de la dédicace de l'église, la Paroisse confie à Goudji la création des vases sacrés qui sont bénis lors d'une messe solennelle présidée par S.E. Mgr Bernard Genoud, Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg.

2004 Trésor de San Giovanni Rotondo dédié à Padre Pio en Italie
A la demande des moines capuccins qui souhaitent marquer la Dédicace de la nouvelle église
de San Giovanni Rotondo à Foggia, dédiée à Padre Pio, le 1er juillet 2004,
Goudji crée et réalise l'ensemble des vases sacrés.
Pâques 2006, Goudji crée et réalise la reliure d'évangéliaire

2004 Trésor du monastère Notre-Dame de Novy Dvur en République Tchèque
Le R.P. Dom Patrick Olive, abbé de Sept-Fons, maison fondatrice,
le R.P. Dom Samuel Lauras,et les moines du monastère Notre-Dame de Novy Dvur,
ont eu la joie d'achever leur église consacrée par son Excellence Mgr. Frantisek Radkovsky,
évêque de Plzen,le 2 septembre 2004. Pour cette occasion, la communauté demande à
Goudji de créer la croix d'autel, le tabernacle ainsi que plusieurs vases sacrés

2004 Collégiale Saint-Liphard de Meung-sur-Loire (1104-2004)
Pour la commémoration des 900 ans de la Dédicace de la Collégiale Saint-Liphard
de Meung-sur-Loire, Goudji crée et réalise un grand luminaire intitulé
" La Couronne de Lumière "composé de deux lanternes surmontées de l'Agneau Mystique
de l'Apocalypse de Saint-Jean sculpté dans l'argent et symbolisant Jésus-Christ
et sa résurrection,et de trois couronnes octogonales, symbole de la Trinité et de la
Nouvelle Alliance représentée par le chiffre 8 avec à chaque extrémité de la plus
grande couronne une représentation de gargouilles-cervidés d'argent en hommage
aux Maîtres-Artisans du Moyen-Âge qui érigèrent la collégiale Saint-Liphard en l'an 1104.
L'ensemble est réalisé en fer forgé et en marbre de Marmara ainsi qu'en
verre antique doré, couleur-symbole de la vie céleste.

2005 Trésor de la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay


A la demande de S.E. Mgr Henri Brincard, création d'un grand ostensoir
pour le pélerinage de la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay.
Il est composé de deux parties : le réceptacle avec la Vierge et Saint-Jean, puis
la lunule surmontée du Saint Esprit et la croix avec, gravé sous le cristal de roche,
F I A T

FAITES TOUT CE QU'IL VOUS DIRA

Le matériau en est l'argent, la sodalite, le cristal de roche, le jaspe,
la serpentine, la pyrite, la nacre et le lapis-lazuli.

EPEES D'ACADEMICIEN


Création et réalisation de treize épées d'académicien de:

1976 Félicien Marceau, de l'Académie française

1991 Robert Turcan, de l'Académie des
Inscriptions et Belles Lettres

1991 Hélène Carrère d'Encausse, de l' Académie française

1992 Jean Cluzel, de l'Académie des
Sciences Morales et Politiques

1992 Jacques Boré, de l'Académie des
Sciences Morales et Politiques

1993 Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences économiques,

Académie des Sciences Morales et Politiques

1993 Paul Bernard, de l'Académie des
Inscriptions et Belles Lettres

1995 Gilbert Dagron, de l'Académie des
Inscriptions et Belles Lettres

1996 Bernard Destremau, de l'Académie des
Sciences Morales et Politiques
2002 Raymond Barre, de l' Académie des
Sciences Morales et Politiques
2002 Bertrand Collomb, de l'Académie
des Sciences morales et politiques
2003 Zao Wou-Ki, de l'Académie des Beaux-Arts,
en collaboration avec Richard Texier
2003 Christian Poncelet, Président du Sénat,
de l'Académie des Sciences Morales et Politiques

MEDAILLON EMBLEMATIQUE

1996 Claude Sainteny, de l' Académie des
Sciences Morales et Politiques

COMMANDES ET TROPHEES

1977 Collection de bijoux pour Yves Saint Laurent
1978 Broche pour la campagne publicitaire Orlane
1984 Prix Jasmin pour le Comité français du Parfum
89/94 Science pour l'Art - Trophée
LVMH - Moet Hennessy - Louis Vuitton
1993 Prix de la Technologie - Trophées du
Ministre de la Recherche et de l'Espace
1994 Création et réalisation du trophée remis par
Mgr Jacques Perrier au lauréat du Concours d'Orgue
de Chartres organisé à l'occasion des fêtes du
huitième centenaire de la Cathédrale de Chartres
83/93 Cadeaux de François Mitterrand, Président de
la République française, aux Chefs d' Etats étrangers
1999 Création et réalisation du marteau de
commissaire-priseur de Maître Philippe Rouillac,
Vendôme, pour ses célèbres ventes
aux enchères au Château de Cheverny
2002 Le Président Jacques Chirac
choisit une oeuvre de Goudji intitulée
"Bassin bleu aux fenêtres paysagées d'agate"
pour le cadeau de la France à S.A.R. Mohammed VI,
à l'occasion de son mariage - 12 juillet 2002 -


COLLECTIONS PRIVEES

Les oeuvres de Goudji, créées et réalisées en France
depuis 1974, figurent dans de nombreuses collections
privées, tant en France, que dans les pays suivants:
Allemagne - Arabie Séoudite - Argentine - Autriche -
Belgique - Brésil - Canada - Colombie - Danemark -
Espagne - Emirats Arabes Unis - Etats-Unis -
Finlande - Islande - Israël - Italie - Japon - Liban -
Luxembourg - Maroc -Mexique - Norvège- Pays-Bas -
République Tchèque - Royaume-Uni - Russie - Suède -Suisse


CONFERENCES avec projection de diapositives et RENCONTRES


1996 Goudji, orfèvre, sculpteur contemporain,
par Simone Saint Girons, conférencière honoraire
des Musées de France - Mairie du IVème arrdt

1998 De pierre, de métal et de feu : Goudji,
orfèvre contemporain
par Jacques Santrot,
conservateur en chef du Patrimoine,
Directeur
du Musée Dobrée.
Présentation : Madame Simone del Duca.

Fondation Simone et Cino del Duca

1998 Goudji : La magie d'un grand orfèvre , par
Jacques Santrot, conservateur en chef du Patrimoine,
Directeur du Musée Dobrée.
Présentation : Comtesse de la Baume, Présidente
du Comité des Dames
Cercle de l'Union Interalliée
1999 Goudji reçoit les élèves de Christie's Education dans son
atelier avec leur maître Thierry de Lachaise.

1999 Goudji reçoit un groupe du Comité National d'Art Sacré
avec Isabelle Renaud-Chamska, Présidente.

2000 Goudji reçoit la Silver Society of Belgium
et parle de son art. Galerie Claude Bernard.
2002 L'art liturgique de Goudji par Bernard Berthod, conservateur du Musée de Fourvière
2002 L'art liturgique de Goudji, Mairie de Cahors
2004 L'art liturgique de Goudji, Abbaye St Pierre de Champagne, lors de la réunion de la
Congrégation des Moines de Saint-Augustin

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2 juin 2006

Le rôle d'une commission diocésaine d'art sacré

LES COMMISSIONS DIOCÉSAINES D'ART SACRÉ

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Préface : LES STATUTS D'UNE COMMISSION DIOCÉSAINE D'ART SACRÉ

Après une longue élaboration, qui a duré plus de quatre ans, le Comité national d'art sacré, mandaté par la Commission Épiscopale de Liturgie et Pastorale Sacramentelle, propose à chaque diocèse le texte relatif à la constitution d'une C.d.a.s, comme un modèle de statuts, qui puissent être promulgués par l'évêque, afin de servir de référence aux prêtres et aux fidèles et de favoriser les relations avec les architectes, les administrations et les pouvoirs publics.

Ce travail minutieux doit beaucoup aux PP. Gabriel Rousseau, de Tours, et Lucien Ray, d'Autun.

La complexité des problèmes, en particulier celui d'une Loi de Séparation qui reconnaît comme "affectataire" d'un lieu de culte, non l'évêque mais le curé, a nécessité le recours à des spécialistes, à des juristes. Sur quels principes de droit peut-on appuyer l'action des C.d.a.s. sinon sur ceux du droit public en matière d'exercice du culte ? La présente rédaction s'appuie sur le droit public qui donne à l'évêque autorité et qui " laisse les édifices affectés à l'exercice du culte à la disposition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de leur religion " (article 5, Loi du 2 janvier 1907). L'article 2 de la Loi de 1905 précise que l'affectataire est celui qui est nommé régulièrement nommé par l'évêque.

Les C.d.a.s. sont constituées sous des formes assez diverses. À toutes cependant, la pratique habituelle pose deux questions qui appellent clarification et précisions :

1. Quelle est l'autorité de la C.d.a.s. à l'intérieur de l'Église, dans le diocèse, auprès des prêtres, des fidèles ?

2. Comment peut-elle se situer par rapport aux autorités civiles des pouvoirs publics (collectivités publiques propriétaires, organismes officiels : Monuments Historiques, Commissions Départementales des A.O.A., Architectes des Bâtiments de France, etc.), dans le cadre de la Loi de Séparation de l'Église et de l'État ?

A ces questions, certains souhaitent faire de la C.d.a.s. une association déclarée selon la loi de 1901. Ce n'est pas acceptable, car ce serait un transfert de droit : il n'y a pas en France d'autre association cultuelle que l'association diocésaine.

Pour asseoir l'autorité de la C.d.a.s., on a cherché à la présenter comme un organisme qui dispose de l'autorité déléguée de l'évêque, ce qui assure à la fois son autorité à l'intérieur des structures d'Église et sa légitimité d'ordre public dans le fait de sa constitution ecclésiastique, pour qu'elle puisse dialoguer avec tous les représentants des organismes officiels, dans le cadre de la jurisprudence constante depuis la Loi du 9 décembre 1905.

Ces statuts présentent donc la C.d.a.s. comme une commission pastorale que seule l'autorité de l'évêque peut ériger, car il est le seul responsable de l'organisation du culte catholique dans son diocèse. Elle reçoit d'abord une mission ecclésiale. Elle n'est pas un cénacle d'artistes ou de conservateurs.

Son caractère pastoral la situe au même rang de responsabilité que les Commissions de Liturgie et de Musique Sacrée, avec lesquelles elle devra normalement s'articuler et collaborer.

L'évêque étant reconnu par la jurisprudence comme le chef des affectataires, la C.d.a.s. devient l'interlocuteur normal pour toutes les négociations qui ont trait à l'aménagement des lieux de culte ou à leur construction : parce qu'elle a reçu mission de l'évêque, elle collabore avec le curé de la paroisse et avec les fidèles de la communauté unis à leur évêque.

Ce modèle de rédaction de Statuts est donc un précieux service que le Comité national d'art sacré rend aux diocèses. Les C.d.a.s. ayant pour mission de veiller à l'entretien du patrimoine culturel et à l'organisation, la construction, l'aménagement, la conservation et la restauration des lieux de culte, trouveront là un encouragement en même temps qu'une sécurité, pour servir la pastorale liturgique et le culte du Peuple de Dieu, dans une garantie de conformité aux principes du Droit français et du Droit canonique.

Monseigneur Paul CARRIÈRE,

         crosse_20mgr_20trehiou_20_rene_20desury_201929__1_

Évêque de Laval,
Membre de la Commission Épiscopale
de Liturgie et Pastorale Sacramentelle.

________________________________________________________________________________________

TEXTE RELATIF À LA CONSTITUTION DES COMMISSIONS DIOCÉSAINES D'ART SACRÉ

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* PRÉAMBULE

Il appartient à l'évêque de veiller à ce que soient observées dans la construction ou la réfection des églises " les normes par la tradition chrétienne ainsi que les lois de l'art sacré " (Canon 1164, §1).

Le droit canonique prévoit que l'évêque fasse appel aux gens qualifiés pour la mise en pratique de cette prescription du canon 1164, §1.

La constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II demande explicitement la création d'un organisme propre à remplir cet office.

"Outre la Commission de Liturgie, on établira aussi dans chaque diocèse, autant que possible, des Commissions de musique sacrée et d'art sacré" (Lit. n° 46).

A cet effet est constituée dans le diocèse de X... une Commission diocésaine d'art sacré.

1 - COMPOSITION DE LA COMMISSION

ART. 1. - La Commission diocésaine d'art sacré est un organisme de gouvernement pastoral du diocèse, propre à l'Église catholique.

Elle relève directement de l'autorité de l'évêque, seul membre de droit, qui nomme tous les autres membres de la Commission.

ART. 2. - La Commission diocésaine d'art sacré se compose de : - un délégué de l'évêque auprès de la Commission, chargé d'en organiser le travail ;

- le responsable du temporel ou un délégué ;

- le responsable de la Commission de pastorale liturgique et sacramentelle, ou à son défaut un autre membre de cette Commission ;

- des conseillers artistiques et techniques ;

- des correspondants locaux peuvent être désignés en fonction des situations et de la structure du diocèse.

ART. 3. - Les membres de la Commission sont choisis parmi les prêtres et les laïcs, en fonction de leur compétence dans les domaines précités à l'art. 2. Ils sont nommés pour un temps déterminé, éventuellement renouvelable.

Afin de laisser à chacun des membres de la C.d.a.s. entière liberté d'expression et de décision dans les domaines où ils exercent des responsabilités au plan civil, il est précisé que nul n'est appelé à faire partie d'une C.d.a.s. au titre de la fonction qu'il peut exercer dans une administration ou un service public.

2- RÔLE DE LA COMMISSION

ART. 4. - Ayant reçu mission de l'évêque du diocèse, la Commission d'art sacré a pour rôle de veiller à l'aménagement des lieux de culte en application des normes liturgiques promulguées par la hiérarchie de l'Église catholique, de promouvoir la création artistique, et favoriser la formation des fidèles et du clergé dans le domaine de l'art sacré (Lit. 123, 124, 129, 127).

ART. 5. - Dans le cadre de cette mission, la Commission a autorité pour intervenir dans tout aménagement, transformation, décoration d'un lieu de culte affecté au culte catholique.

ART. 6. - Son rôle s'exerce particulièrement pour tout projet de construction d'un édifice cultuel nouveau : église, chapelle, relais paroissial, etc.

Elle intervient, en ce cas, au stade du projet comme à celui du déroulement des travaux, en collaboration avec le maître d'œuvre et le maître d'ouvrage.

Elle est obligatoirement consultée pour toute modification qui interviendrait en cours de réalisation.

ART. 7. - La Commission diocésaine d'art sacré reçoit mission de veiller à la conservation du patrimoine artistique appartenant à l'Église catholique quel que soit le propriétaire légal : Association Diocésaine, Syndicat des Ministres du Culte, Société Civile Immobilière, Associations, etc.

Il lui revient d'en dresser l'inventaire et d'en faire assurer la conservation. Si cela s'avère nécessaire, elle devra créer, à cet effet, un dépôt ou musée diocésain qui sera organisé et géré sous la responsabilité de l'Association diocésaine.

ART. 8. - La Commission diocésaine d'art sacré intervient, en tant que déléguée de l'évêque, auprès des prêtres et des fidèles affectataires des lieux de culte pour la conservation, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine artistique contenu dans les édifices cultuels "laissés à la disposition du culte catholique".

Elle ne peut toutefois se substituer au propriétaire légal pour prendre les mesures de sauvegarde nécessaire.

Au cas où après accord avec les autorités responsables, la Commission serait autorisée à retirer un objet d'art pour le confier au musée diocésain d'art religieux, elle devra vérifier que les procédures de dépôt ou de transfert prévues par la loi ont bien été observées.

ART. 9. - La Commission diocésaine d'art sacré a également compétence pour mettre à la disposition des prêtres et des fidèles les moyens de formation pour l'aménagement, l'entretien, la restauration des édifices, et la conservation des objets d'art.

Elle accomplit cette tâche par l'organisation de conférences, d'expositions, d'aménagements, de musées d'art religieux.

Elle porte un soin particulier à faire participer les fidèles aux projets de transformation, d'aménagement et de décoration d'un édifice, au moment où elle est saisie de ce projet.

3- FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION

ART. 10. - Pour remplir sa mission de conseiller technique en matière de Pastorale liturgique, la Commission diocésaine d'art sacré doit demeurer en rapport avec les responsables locaux de la Pastorale, la Commission de musique liturgique et les organismes de gestion du diocèse.

Elle travaille en liaison avec le responsable régional d'art sacré et par lui avec le Comité national d'art sacré.

ART. 11. - Tout projet de construction, d'aménagements, de restauration, fait l'objet d'une demande adressée à la C.d.a.s. par le responsable du lieu de culte.

Cette demande est présentée avec tous les éléments nécessaires à la connaissance du projet.

ART. 12. - Le responsable de la Commission organise une visite sur place pour examen du projet et concertation avec les prêtres et les fidèles.

La Commission établit un rapport de visite dont un exemplaire sera remis au propriétaire et un à l'affectataire usager de l'édifice cultuel. Un exemplaire est conservé aux archives de la Commission.

ART. 13. - Dans le cas où l'édifice est propriété de l'Église (ses associations ou autres), les travaux seront réalisés avec l'accord du propriétaire légal, dûment informé de l'ensemble du dossier.

Pour les travaux de gros œuvre - clos, couvert - ou d'agrandissement, le propriétaire légal est maître d'ouvrage et prend toutes les responsabilités légales en la matière.

ART. 14. - Si l'édifice est propriété de la commune, de l'État ou de tout propriétaire autre que l'Église catholique, la Commission prend contact avec les autorités responsables, en raison de la mission reçue de l'évêque.

Elle a compétence pour veiller à ce que les dispositions légales en ce qui concerne l'usage des églises laissées au culte catholique soient bien observées. Elle porte une attention particulière au respect des compétences et responsabilités propres des affectataires et des propriétaires d'édifices cultuels.

ART. 15. - En présence d'édifices ou d'objets d'art classés ou inscrits à l'Inventaire supplémentaire, la Commission a compétence, en relation avec le curé ou desservant et les fidèles, pour prendre contact avec les administrations civiles concernées.

Elle organise les concertations indispensables, notamment avec les affectataires.

En cas de désaccord, la Commission en tant que déléguée de l'évêque peut intervenir auprès de l'autorité responsable en la matière.

ART. 16. - La Commission entretient des relations ordinaires avec les services des Monuments Historiques et de la Conservation, pour une collaboration active dans la sauvegarde du patrimoine.

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Assemblée plénière de l'Épiscopat
le 3 novembre 1981.

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